Résumé : Cette thèse porte sur les effets de contenu en résolution de problèmes arithmétiques pour lesquels il existe plusieurs procédures de résolution. Nous considérons que ces effets résultent du fait que les connaissances que l'on possède sur la situation décrite dans l'énoncé favorisent un certain codage des données du problème, lequel conduit à la mise en ouvre spontanée d'une procédure et inhibe les autres. Nous montrons que la nature de la variable impliquée dans le problème (effectif, âge .) influence la mise en ouvre d'une procédure et masque la possibilité d'en percevoir d'autres et que des modifications du scénario de l'histoire influencent la mise en ouvre de la procédure alternative, mais que le changement de procédure observé dépend encore également de la nature des variables. Concevoir plusieurs codages possibles et comprendre l'équivalence entre les procédures est une étape difficile nécessitant un travail. Nous étudions les possibilités d'apprentissage par recodage sémantique des propriétés de la situation à résoudre qui consiste en une démarche d'abstraction par rapport aux structures sémantiques de l'énoncé. Nous montrons qu'un tel apprentissage est possible chez des élèves de 10-11 ans. Ce recodage rend plus saillantes les similitudes structurelles entre les problèmes. Il favorise le transfert de procédures entre problèmes isomorphes de structures sémantiques différentes. En conclusion, il est possible de faire acquérir le codage relativement à la structure profonde, en prenant en compte les relations entre structures induites et structures profondes. Apprendre à catégoriser au bon niveau d'abstraction favorise la construction de la représentation adéquate.