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Conférences 2009 - C. Royer
La place de la morphologie dans l’apprentissage de la lectureConférencier : Carine Royer (Université Cergy-Pontoise, IUFM de Versailles ) Date : 11 juin 2009 de 10h00 à 11h30 (salle C128) Résumé : Les recherches chez le lecteur-expert et l’apprenti-lecteur ont abouti à différentes modélisations de l’activité de lecture, portant notamment sur le traitement des mots écrits (cf. l’ouvrage de Ferrand, 2001, pour une synthèse). Qu’ils relèvent d’une vision symbolique (modèles à double-voie) ou connexionnistes, ces modèles considèrent souvent que seules les dimensions phonologiques et orthographiques suffisent à modéliser la reconnaissance des mots. Une langue alphabétique peut pourtant se décrire selon d’autres critères. Ainsi, Rey-Debove (1984) constate que 80% des mots de la langue française sont constitués de plusieurs morphèmes. Les apprentis-lecteurs rencontrent d’ailleurs très rapidement ce type de mots (Nagy & Anderson, 1984). Un morphème est considéré comme la plus unité porteuse de sens (Gardes-Tarmine, 1990), telle que la racine « chant » dans « chanteur » ou « chanter » ou le suffixe « -ette » dans « fillette ». Le travail que je vais vous présenter tend à préciser la place de la morphologie dans l’apprentissage de la lecture. Basée sur une intervention précoce de la morphologie en lecture, mes premiers résultats montrent un lien entre les connaissances morphologiques des enfants de CP et de CE1 et leur niveau de lecture actuel ou ultérieur, contrairement à ce que prévoit le modèle d’apprentissage de la lecture de Seymour (1998), principal modèle intégrant un niveau de représentation morphologique dans la lecture chez les enfants. Ce lien a également été montré chez des enfants dyslexiques phonologiques. Dans différentes expériences, j’ai cherché à préciser la place des connaissances sur les suffixés et sur les préfixés dans ce lien ainsi que l’influence du caractère implicite ou explicite des connaissances mesurées. Par ailleurs, afin de tenter de démontrer l’utilisation de la structure morphologique des mots lors de leur reconnaissance comme cela a été montré chez le lecteur expert (voir pour une synthèse, Frost, Grainger & Rastle, 2005), un paradigme de lecture avec amorçage, issu de l’expérimentation chez les adultes, a été utilisé. Les résultats indiquent que la lecture de mots par de jeunes apprentis-lecteurs est influencée très tôt par le lien morphologique entretenu entre l’amorce et la cible et que cet effet ne peut se réduire à un simple partage formel. En conclusion, cette dimension de la langue qu’est la morphologie donne lieu à de nombreux travaux chez l’apprenti-lecteur depuis les années 2000. Cependant, les nombreux résultats contradictoires, notamment sur l’intervention précoce ou tardive des représentations morphologiques dans la reconnaissance des mots, poussent à mener plus loin les recherches. Toujours sur la base de l’hypothèse d’une influence précoce de la structure morphologique des mots, nous avons prévu une nouvelle série d’expériences portant notamment sur la nature du découpage syllabique ou morphologique des mots complexes au cours de l’apprentissage de la lecture, basé sur le paradigme de Prinzmetal et al. (1991). Date de création : 05/06/2009 @ 18:08 |